Auteur/autrice : Andrea Zennaro

  • STOP AU MASSACRE EN PALESTINE

    STOP AU MASSACRE EN PALESTINE

    Face au massacre en cours en Cisjordanie et notamment dans la Bande de Gaza, nombreuses villes françaises et du reste du monde se sont mobilisées pour exprimer leur solidarité au peuple palestinien. 

    En moins de deux mois, en Palestine, où une situation d’apartheid était déjà en vigueur, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et blessées, nombreuses maisons détruites et les hôpitaux bombardés. À Gaza, 1,9 million de gens, c’est à dire les 85% des habitantes et des habitants de la Bande, ont dû quitter les maison à cause des bombardements massifs et disproportionnés mis en place par le gouvernement de Netanyahu, attaques qui ont ciblé même les ambulances. La ville palestinienne de Rafah, située dans le Sud de la Bande de Gaza à coté de la frontière égyptienne, a dû accueillir presque deux millions de femmes, hommes et enfants réfugiés dans des conditions humanitaires, médicales et hygiéniques désespérées. 

    Les gouvernements européens, complices des crimes de guerre de l’armée israélienne (souvent commis avec des armes de production européenne), voudraient criminaliser la résistance palestinienne, comme si l’escalade de violence en cours en Palestine n’avait commencé qu’en 2023. 

    Les personnes qui ont participé à ces manifestations ont été accusées d’antisémitisme par le gouvernement français et par nombreux médias. 

    Depuis sa première élection en 2017, Emmanuel Macron a répété plusieurs fois que «l’antisionisme est la nouvelle forme de l’antisémitisme», un mélange de mensonge historique et de confusion politique, mais il n’a jamais condamné l’apartheid existant en Israel et dans les colonies ni mentionné les crimes dont l’Etat juif est accusé à la Cour Pénale Internationale.

    En France, les manifestations en soutien de la Palestine ont été initialement interdites par le ministre de l’intérieur et finalement autorisées par le Conseil d’Etat. D’après Darmanin, ces manifestations ne sont pas pour la paix mais plutôt «pour la haine vers les juifs». Pourtant, nombreuses personnes juives pacifistes et nombreux collectifs juifs anticolonialistes, étaient présents dans les manifestation et les rassemblements. 

    Macron a déclaré qu’il faudrait interdire les manifestations «au nom de la décence».

    Son ministre et lui, ils semblent souvent oublier que, selon la Déclaration Universelle des Droits Humains, établie par l’ONU en 1948, «toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; […] ce droit implique la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé. Tout individu a le droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de […] répandre […] ces idées par quelque moyen d’expression que ce soit». 

    Tous les partis de la gauche française (le Nouveau Parti Anticapitaliste, La France Insoumise, le Parti Communiste Français, Europe Écologie Les Verts et même le Parti Socialiste) ont participé à cette mobilisation, avec les citoyens et les citoyennes françaises, les associations comme Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme, les communautés arabes et musulmanes de France et les personne juives antisionistes. 

    Les manifestantes et les manifestants demandent un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, l’ouverture d’un processus de paix digne et durable, la fin des crimes de guerre commis par l’armée israélienne, la levée du blocus autour de Gaza, le droit des palestiniens et des palestiniennes au retour aux terres qui étaient à eux et à elles avant la Naqba de 1948, le respect du droit international par Israel, la fin de la colonisation illégale et illégitime des territoires palestiniens en Cisjordanie, la libération des otages. La communauté internationale doit se mobiliser pour empêcher un nouveau exode massif des palestiniens et de palestiniennes expulsées de leurs terres. Il ne peut pas avoir une vraie paix sans une véritable justice.

    Un cessez-le-feu immédiat est demandé d’ailleurs aussi par l’Assemblée Générale de l’ONU, mais, avec la complicité états-unienne et européenne, Israel désobéit aux injonctions des Nations Unies depuis 1967. 

    Les médias européens et états-uniens parlent de «guerre entre Israel et la Palestine», comme si l’armée israélienne et la résistance palestinienne avaient la même force, ou de «guerre entre Israel et le Hamas», comme si le groupe armé islamiste puisse vraiment représenter tout le peuple palestinien. 

    Une armée qui a comme objectif la destruction, l’expulsion et l’annihilation complète d’un peuple presque désarmé, ça, c’est un génocide. 

    Pendant que l’armée israélienne continuait de bombarder les civils et même les hôpitaux dans la Bande de Gaza et que la colonisation illégale et illégitime de la Cisjordanie poursuivait, le 12 novembre, une marche “contre les actes antisémites” a défilé à Paris et dans des autres villes françaises. 

    Dans cette manifestation étaient présent, parmi les drapeaux israéliens, tous les partis français, y compris les racistes, sauf La France Insoumise et le Nouveau Parti Anticapitaliste. Le Rassemblement National, ex Front National (crée par Jean-Marie Le Pen, antisémite, pétainiste et criminel de guerre en Algérie, condamné en justice pour avoir dit que les chambre à gaz nazies n’étaient qu’un «point du détail de l’histoire»), a défilé dans la marche contre l’antisémitisme. Marine Le Pen, qui parle souvent de chasser les personnes étrangères, s’est rendue à la marche. Jordan Bardella, dont les propos racistes n’ont jamais été cachés, était présent. Aussi Éric Zemmour, plusieurs fois condamné pour instigation à la haine raciale, y était. 

    «On ne combat pas l’antisémitisme avec des antisémites notoires», a répondu la députée LFI Clementine Autain. La fille de Jean-Marie Le Pen, est-elle devenue acceptable face aux personne juives françaises en faisant oublier son histoire d’extrême droite?

  • Adelphi’cité s’engage pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles

    Dans le cadre de la journée contre les violences sexistes et sexuelles, nous avons crée un évènement en présence de Veronique Coriolles, thérapeute, le collectif des mères isolées et en partenariat avec la mairie des 2e et 3e arrondissements de Marseille rassemblant des citoyennes et citoyens afin d’echanger et d’en apprendre plus sur le sujet. Un moment de convivialité et de sensibilisation réussi

    Des débats riches et variés

    A travers des témoignages de victimes ou de personnes temoins de violences sexistes et sexuelles, nous avons abordé le sujet sous differents angles ; sociale, politique, familiale, éducatif, l’objet principal de l’evenement étant de « libérer la parole » afin d’avoir une mailleur comprehension d’un sujet tabou dans notre société et très souvent délaissé.

    Or les violences sexistes et sexuelles sont en augmentation constante dans notre pays. Les victimes sont touchées dans leur dignité et dans toutes les sphères de leur vie.

    Bien que cela soit un évènement ponctuel, Adelphi’cité s’incrit au quotidien dans une lutte pour l’égalité entre chaque individu.

  • STOP AUX VIOLENCES POLICIERES

    STOP AUX VIOLENCES POLICIERES

    Le 8 juillet 2023, après le violences policières qui ont choqué le pays, une manifestation pacifique a défilé à Marseille, de la place Cadenat, située dans le quartier populaire de la Belle de Mai, jusqu’à la Porte d’Aix, étant les manifestations interdites dans le centre de la ville.

    Environ 1000 personnes demandaient justice pour le jeune Nahel, mais aussi pour Mohammed (jeune homme tué à Marseille avec un tir de flashball pendant les émeutes du 2 juillet), pour Souheil (tué à Marseille en août 2021 par un policier stagiaire pendant un contrôle routier) et évidemment pour Zineb Redouane (femme âgée tuée à Marseille par une grenade lacrymogène tirée sur sa fenêtre le 2 décembre 2018).

    Nombreuses associations locales (comme Adelphi’cité) et internationales (comme la Ligue des Droits de l’Homme, Attac et Amnesty International) adhéraient à la manifestation, avec les partis de la gauche française (notamment La France Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste et le parti écologiste Europe Ecologie Les Verts) et les syndicats (SUD Solidaires, la CGT, la CNT, la FSU et la FSE), mais les prises de parole ont été faites surtout par les familles des nombreuses victimes des violences policières et du racisme postcolonial.

    Les manifestants et les manifestantes demandaient avec urgence une reforme de la police.

    Le but principal, c’est l’abrogation de la loi relative à la sécurité publique du 28 février 2017, instituée sous la Présidence de François Hollande par l’ex premier ministre Bernard Cazeneuve, une loi qui autorise l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre en cas de refus d’obtempérer. Même si la loi dit très précisément que l’usage de ces armes est autorisé seulement «en cas d’absolue nécessité» et «de manière strictement proportionnée» (donc le tire qui a tué le jeune Nahel ne constitue pas du tout une défense légitime par le policier responsable), cette loi, elle reste quand même soumise à interprétation et donc peut souvent se démontrer trop laxiste vers les personnes dépositaires de l’autorité publique. Avant 2017, l’usage des armes par les policiers n’était réglementée par aucun texte particulier, donc ils devaient à chaque fois démontrer qu’ils agissaient en légitime défense: cette loi a donc implicitement institué la présomption de légitime défense policière.

    Un autre objectif important d’une reforme de la police, pour lequel Amnesty International France se bat déjà avec la campagne «Manifestez-vous», visée à défendre le droit de manifester en France et dans le monde, c’est l’abolition des armes dites «à létalité réduite» (comme les LBD, les grenades lacrymogènes et les flashballs), qui pourtant ont causé nombreux décès (notamment celui de Zineb Redouane en 2018 à Marseille et celui de Rémi Friasse en 2014 dans le Tarn).

    Les personnes participantes à la manifestation demandent aussi la substitution de l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale, qui devrait sanctionner les bavures les plus graves mais qui pourtant en est souvent complice) par un organisme neutre et indépendant, qui ne soit pas soumis à la hiérarchie policière et au ministère de l’intérieur.

    Toutes les victimes de ces violences sont des personnes pauvres et racisées, touchées par des décennies de politiques discriminatoires et sécuritaires qui ont ciblé notamment les quartiers populaires. Face au racisme systémique de la police, on demande un service géré par le Défenseur des droits et dédié aux discriminations, surtout celles qui touchent la jeunesse dans ces quartiers.

    Le jour même, à Paris, une manifestation équivalente, organisée par Assa Traoré, soeur d’Adama (jeune homme d’origine africaine étouffé par la police en 2016 en Île de France), a été interdite par la préfecture et attaquée par la police, même si le rassemblement était pacifique et en dépit de la présence de plusieurs députés et députées, notamment l’écologiste Sandrine Rousseau et des élus insoumis. Youssouf Traoré, frère de la victime, a été arrêté par la Brav-M sans aucune raison et plaqué au sol dans la même façon qui avait causé la mort de son frère Adama. Pourtant, il a été placé en garde à vue et accusé de «rébellion» et «violence vers personne dépositaire de l’autorité publique» et sa soeur risque des poursuivis judiciaires en tant qu’«organisatrice d’une manifestation interdite».

    Au lieu de protéger le droit de manifester, les partis de la majorité présidentielle demandent, en accord avec le RN, que les députées et les députés qui ont participé à des manifestations non autorisées soient punis par la justice; au lieu de s’interroger sur les responsabilités gouvernementales et de la police elle-même qui ont causé cette haine, ils voudraient interdire et sanctionner le slogan «tout le monde déteste la police», souvent chanté dans les rassemblement; au lieu de fermer la cagnotte en soutien du policier qui a tué le jeune Nahel, le gouvernement empêche encore au peuple de s’exprimer. Après l’engagement de dizaines de milliers de policiers et de gendarmes pendant la fête du 14 juillet, la manifestation du 15 juillet, encore contre les violences policières, qui aurait dû avoir lieu dans toutes les grandes villes de France, a été à nouveau interdite par Darmanin.

    Tout cela continue de démontrer l’échec d’un gouvernement incapable de communiquer et de convaincre et qui a plus peur de la gauche progressiste que de l’extreme droite raciste.

  • MACRON NOUS FAIT LA GUERRE ET SA POLICE AUSSI

    MACRON NOUS FAIT LA GUERRE ET SA POLICE AUSSI

    Entre le 26 et le 28 juin, le Président de la République s’est rendu à Marseille pour continuer son projet «Marseille en grand». La visite avait été annoncée en avril mais elle a été reportée plusieurs fois à cause des manifestations contre la réforme des retraites.

    Le premier jour de sa visite, Emmanuel Macron a visité des cités des Quartiers Nord de la ville, comme La Busserine et La Castellane, qui ont été partiellement nettoyées pour son arrivée, en cachant la vraie vie des habitants et des habitantes des quartiers pauvres, qui n’ont pas eu la possibilité de parler directement avec le chef de l’Etat. Pendant son discours sur la sécurité et le trafic de drogue, les portes de chaque bâtiment de la Castellane étaient contrôlées par les CRS et personne n’avait le droit de sortir de son immeuble; une petite manifestation, avec des casseroles, qui criait «Macron démission», a été éloignée par les forces de l’ordre.

    Le lendemain, il était au Mucem. Des centaines des Marseillaises et de Marseillais se son rassemblés au Vieux Port. Face au projet présidentiel, la ville a répondu «C’est pas ton laboratoire, c’est Marseille, Macron dégage!».

    La manifestation s’opposait surtout à la répression des mouvements sociaux et particulièrement à la dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, annoncée en juin par le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin et fortement critiquée par Amnesty International et par la Ligue des Droits de l’Homme. Les manifestantes et les manifestants ont scandé à maintes reprises «C’est pas les antifa, c’est Darmanin qu’il faut dissoudre». Les gens qui y participaient étaient très choqués aussi par le meurtre de Nahel, un adolescent d’origine maghrébine, tué par la police en banlieue parisienne. Les quartiers populaires des villes françaises ont toujours été les laboratoires des violences policières illégitimes qui ont touché aussi les manifestations contre la Loi Travail en 2016 et le mouvement des Gilets jaunes à partir de 2018.

    Pendant la visite présidentielle, le quai du Port, entre le Mucem et le Vieux Port, était complètement occupé par les camions des CRS. Enfermé dans ses mesures de sécurité, Macron démontre encore sa distance et son mépris vers le peuple qu’il devrait écouter.

    Pendant son allocution en mars, le Président avait dit que «le peuple s’exprime à travers de ses élus»; pourtant, après avoir passé en force la reforme de retraites avec le 49.3, le gouvernement a à nouveau empêché à ces élus de s’exprimer en déclenchant l’article 40 de la Constitution pour interdire le débat parlementaire du 8 juin à l’Assemblée Nationale. Macron représente désormais un gouvernement qui se tient debout seulement grâce aux violences policiers, devenues systémiques, et qui a peur pas seulement du peuple mais aussi des députés et des députées. L’actuel président du Port de Marseille, Philippe Castaner, était le ministre de l’intérieur en 2018, quand la répression s’est abattue sur les Gilets jaunes et quand Zineb Redouane a été tuée à Marseille, le 2 décembre 2018, avec une grenade lacrymogène tirée sur sa fenêtre par un policier qui n’a jamais été sanctionné.

    Le rassemblement du 27 juin, parti du Vieux Port, a essayé de s’approcher au quai du Port, mais il a été bloqué tout de suite par les CRS.

    Une manifestation spontanée et complètement pacifique a parcouru la Canebière, le cours Belsunce et la rue d’Aix, où la police a gazé sans aucune raison compréhensible, avant de s’arrêter aux Réformés.

    La nouvelle de l’assassinat du jeune Nahel, 17 ans, a déclenché une vague de colère, d’abord dans les banlieues parisiennes et de suite dans toutes les villes de France. Il ne s’agit pas seulement de la colère pour l’énième violence policière mais aussi de la frustration accumulée par les victimes du racisme postcolonial: le 90% des victimes de ces violences sont non blanches.

    Après un fait tellement grave, nombreux rassemblements ont demandé la démission de Darmanin. La seule réponse du gouvernement, c’était d’interdire les manifestations. Pourtant, la Constitution française donne au peuple le droit fondamental de manifester et de s’exprimer, et le droit international ajoute que ce droit reste en vigueur même sans aucune autorisation préfectorale.

    Le 29 juin, à Marseille, où les quartiers populaires sont situés aussi dans le coeur de la ville, un rassemblement pacifique hors de la Préfecture a été attaqué par la police avec du gaz lacrymogène. Une manifestation spontanée est partie vers le Vieux Port, où les CRS ont gazé encore pour la disperser.

    Plusieurs cortèges parcourraient tous les secteurs de la ville; pendant des heures, les flics gazaient au Vieux Port, sur la Canebière, sur le cours Belsunce, à la place Castellane, sur le boulevard Baille, à la Timone, à la Joliette, à la Porte d’Aix, au centre Bourse; des poubelles étaient brûlées par les manifestants et les manifestantes pour empêcher à la police de les suivre et de les attaquer: au cours Saint Louis, la BAC a cassé le vitre de l’arrêt du tramway en tirant des flashballs; plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées, parmi lesquelles aussi des journalistes et des passants. Les jours suivants, les émeutes étaient partout en France. Plusieurs magasins ont été pillés et les vitrines brisées. Les forces de l’ordre ont engagé les véhicules blindés des unités antiterrorisme.

    Alliance, le syndicat de la police nationale, a publié un communiqué où la «famille police» déclare la guerre à des «nuisibles» au nom du calme. Il seront qui, ces nuisibles, si ce sont les policiers qui tuent impunément?

    La police française est devenue un corps légal qui pourtant agit complètement hors de la loi et de l’état de droit établi par la Constitution républicaine. Les citoyennes et les citoyens doivent se protéger de ceux qui devraient les protéger. Macron démontre toujours sa vision classiste et raciste de la sécurité; mais la sécurité, n’est-elle pas aussi celle de ne pas être tué à 17 ans, celle de ne pas être gravement blessé pour avoir exercé un droit?

    Combien de Zineb, combien de Remi, combien d’Adama, combien de Zyed et Bouna, combien de Nahel, devront-ils être assassinés au pays de droits humains avant pouvoir arriver à juger et à condamner les criminels en uniforme?

  • NON A LA RETRAITE A 64 ANS

    A partir du mois de janvier, la France s’est mobilisée contre la reforme des retraites proposée par Emmanuel Macron et sa Première Ministre Elisabeth Borne.

    Il s’agit d’une reforme jugée inutile et injuste par le Conseil d’orientation des retraites, qui a déclaré qu’«il n’y a pas de trajectoire incontrôlée des dépenses des retraites», et d’une loi qui augmentera les inégalités entre hommes et femmes.

    La retraite à 60 ans, issue des luttes et des reformes sociales de 1981-1983, est aujourd’hui un objet de fierté de la France face au monde entier.

    Le Président voit une urgence économique, pourtant n’a-t-il jamais pensé à récupérer l’argent de l’Etat en taxant les riches et le grand patronat ni en réduisant les missions militaires à l’étranger?

    A Marseille, des manifestations syndicales énormes ont défilé du Vieux Port jusqu’à la Porte d’Aix. Militantes et militants des tous les syndicats de France (notamment la CGT, Force Ouvrière, SUD Solidaires…), étudiantes et étudiants, travailleurs et travailleuses, se battent ensemble pour leur avenir et leurs droits.

    Tout c’est bien déroulé jusqu’au début des violences policières.

    Le matin du 7 mars, à Marseille, pendant un blocage, des lycéens ont été arrêtés. J’ai pu parler avec le professeur du plus jeune des étudiants interpellés, âgé de 15 ans, qui considère son élève comme une personne calme et attentive, pas du tout violente, qui se bat pour ses droit d’une façon raisonnable et légitime. Pourtant, les étudiants pris par les forces de l’ordre sont restés en garde à vue pendant plus de 24 heures, accusés de «troubles à l’ordre public» et de «violence vers des personnes dépositaire de l’autorité publique».

    L’après-midi du même jour, après l’arrivée à la Porte d’Aix, une partie de la manifestation a rejoint le commissariat central sur la Canebière pour demander la libération des jeunes interpellés. Des députés, notamment de La France Insoumise, étaient présents. Le rassemblement n’était pas autorisé mais pourtant n’était pas du tout agressif.

    La police a gazé et chargé plusieurs fois. Pendant tout l’après-midi, les manifestantes et les manifestants ont descendu et remonté la Canebière pour échapper au gaz lacrymogène et aux charges policières et pour rester hors du commissariat jusqu’à la libération des interpellés; pour se défendre et ralentir les charges, il a été necessaire de construire des barricades, qui se sont révélées assez faibles. Pendant ces charges, des autres jeunes ont été attrapés.

    Le 16 mars, après deux mois de manifestations massives en tout le pays, le gouvernement a décidé d’imposer sa reforme avec l’article 49.3 de la Constitution de 1958 (écrite pendant la guerre d’Algérie pour augmenter le pouvoir du gouvernement) au lieu de discuter et de dialoguer avec les syndicats et les députés et les députées à l’Assemblée Nationale. Les motions de censure présentées par plusieurs groupes parlementaires ont échoué. Le jour de l’activation du 49.3, à Marseille, nombreux manifestantes et manifestants se sont trouvés hors la Préfecture; la rassemblement est bientôt devenu une manifestation spontanée.

    La seule réponse du gouvernement aux millions des manifestantes et de manifestants en colère a été, à nouveau, la police armée.

    Le 19 mars, a Marseille, le gaz lacrymogène et le coups des matraques n’ont épargné même pas la fête du Carnaval indépendant de La Plaine.

    Tout cela, c’est un attaque contre le droit constitutionnel de manifester et, donc, contre tout l’état de droit républicain que les forces de l’orde devraient protéger.

    Le 22 mars, le Président de la République s’est exprimé. Avec son discours arrogant et méprisant, il voudrait nous apprendre la différence entre «une foule illégitime» (se réfère-t-il à tous les syndicats du pays, qu’il n’a pas voulu rencontrer ni écouter?) et «le peuple qui s’exprime à travers de ses élus» (qui pourtant, avec le 49.3, non pas eu le possibilité de s’exprimer démocratiquement). Après avoir refusé de parler avec les représentants des syndicats, le Président les a accusé de n’avoir chercher aucun compromis avec lui. «L’échec de la motion de censure a démontré qu’il n’y a aucune majorité alternative», dit-il; portant la majorité du peuple français a dit très clairement: non a cette reforme; la retraite, c’est à 60 ans.

    Après tout cela, la rage du peuple bafoué a éclaté dans toute la France.

    Est-il démocratique de recourir à l’article 49.3 de la Constitution 12 fois en 11 mois?

    Est-il légitime de faire une reforme qui changera complètement le marché du travail et la vie des Français et des Françaises en la cachant dans une loi financière sur les budgets de la sécurité sociale?

    Est-il possible de ne pas voir les millions de manifestants et de manifestantes dans la rue?

    Le gouvernement, comment justifie-t-il les centaines de personnes blessées par les flics et intoxiquées par le gaz lacrymogène?

    Le Président, a-t-il peur d’écouter le peuple de France (par exemple, avec un referendum) et les personnes démocratiquement élues (avec une normale votation parlementaire)?

    Sera le Conseil constitutionnel qui devra répondre à toutes ces questions, ayant le peuple français déjà répondu.

  • MARSEILLE CONTRE ZEMMOUR

    Le 2 février une permanence de Reconquête, le parti xénophobe, misogyne et raciste créé par Eric Zemmour, a été ouverte à Marseille.

    Avec le slogan «Zemour, casse-toi : Marseille veut pas de toi!», des centaines de militants et militantes antifascistes et antiracistes, syndicales et associatives se sont rassemblées au 357, avenue du Prado, où se trouvent les locaux de Reconquête, pour démontrer que l’extrême droite n’est pas la bienvenue à Marseille.

    Nombreux CRS protégeaient le lieu. Lors que les antifascistes ont essayé de s’approcher au site d’une façon complètement pacifique, du gaz lacrymogène a été tiré. Peu après, le manifestantes et les manifestant ont été encerclés et agressés à nouveau par la police, qui les a pourchassés jusqu’à la place Castellane et le cours Lieutaud et qui a arrêté des manifestants. La dernière charge policière, effectuée par la BAC, a eu lieu près du cours Julien, c’est à dire plus de 4 kilomètres loin du début de la manifestation. Aucune agression ni provocation, qui puisse justifier la conduite des forces de l’ordre, n’avait été mise en place par les antifascistes; pourtant, les personnes arrêtées, qui sont toujours détenues, sont accusées du délit de «violences».

    Les fréquence des violences policières et les nouvelles lois racistes, autoritaires et néolibérales instituées par Macron et Darmanin montrent un gouvernement qui s’approche chaque jours plus à l’extrême droite et qui la protège en faisant semblant de la combattre.

  • Il est l’heure ! Lancement officiel d’Adelphi’cité

    Le 24 septembre 2022 a eu lieu la première présentation de l’association citoyenne écologiste, antiraciste et féministe Adelphi’cité dans les quartiers populaires du Nord de Marseille. Elle a comme but d’agir et militer dans tout le département des Bouches du Rhône en s’engageant pour la justice sociale et environnementale et pour l’égalité des droits, surtout entre hommes et femmes, à côté des mouvements et des collectifs citoyens des luttes sociales. Aucune discrimination, raciste, homophobe, sexiste ou sexuelle, n’est admise dans l’association.

    A travers la participation à la vie collective de la ville, de ses quartiers et alentours, on veut donner la voix à tous ceux et toutes celles qui n’ont pas de voix, être proches de la population et de ses besoins, partager les connaissances et participer aux manifestations politiques cohérentes avec ces valeurs. Tout cela, d’une façon transpartisane (même si on est partisans et partisanes de nos idées) : chaque jour nous faisons de la politique mais en restant indépendant des formations institutionnelles et des partis. Voilà ce que c’est une cité, une communauté mutuelle et solidaire où on partage nos idées, nos connaissances et nos moyens avec un esprit d’adelphité (c’est à dire en fraternité et en sororité). L’association a comme public toutes les personnes discriminées ou en situation de précarité économique ou sociale.

    Les premières actions

    :

    Le 19 octobre Katia Yakoubi, travailleuse sociale, présidente de l’association Adelphi’cité et militante de La France insoumise, a présenté son livre Patates chaudes, un témoignage à propos des conditions des travailleuses sociales en France, de leur précarité et de la maltraitance institutionnelle des bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), que le gouvernement promet d’attaquer encore avec les retraites, l’assurance chômage et les services sociaux. Dalila Benmesslem y a évoqué la prise en charge globale des personnes âgées aux problèmes de santé importants et s’est attardée spécifiquement sur la maladie d’Alzheimer.

    Le 29 octobre, Myriam Guedjati était aux côtés de l’association DHIYA qui organisait un bel événement solidaire pour les enfants en cette période de vacances scolaire

    Parce que la solidarité n’a pas de frontière pour permettre aux enfants des Bourrely à #marseille de recevoir un moment de joie et d’espoir :

    Le 06 Novembre, Katia Yakoubi Dalila Benmesslem et Wijdane Dziri ont participé à l’enregistrement d’une émission pour radio 13 engagé autour des questions féministes

    Le 9 novembre Adelphi’cité a invité ses membres au cinéma Alhambra, dans le Quartiers Nord de Marseille, en occasion de la projection-débat du dernier film de Gilles Perret Reprise en main. Dans le film, trois ouvriers d’une usine d’Haute-Savoie se battent pour acheter leur entreprise en s’opposant à un fonds d’investissement privé.

    C’est le 10 novembre, pendant la deuxième assemblée générale, que le site de l’association (https://adelphicite.wixsite.com/adelphicite), crée par Hachimia Aboubacar, est présenté au public.

    .

  • Adelphi’cité aux cotés des Kurdes lors d’une manifestation à Marseille

    Génocides, tyrannie, abus de pouvoir et droits humains bafoués… C’est ce qu’ont dénoncé les kurdes samedi 13 novembre 2022 lors d’une manifestation. Nous avons tenu a les soutenir dans ce combat qui fait sens avec nos valeurs

    Samedi 12 novembre 2022 la communauté kurde marseillaise a défilé avec les habitants et les habitantes de la ville. Parti de La Plaine, le cortège a parcouru la Canebière, le Vieux Port, la rue de la République et la rue Colbert et est arrivé jusqu’à la rue Barbusse. En scandant les slogans Bijî berxwedana Kurdîstanê («Vive la résistance du Kurdistan») Be serok jîan nabe («Il n’aura pas de vie sans [notre] Président [M. Abdullah Öcalan]») et «Erdogan terroriste», la manifestation dénonçait le génocide conduit par le tyran d’Ankara contre le peuple kurde, même au-delà des frontières turques.

    La dernière agression turque contre les milices kurdes a eu lieu dans la région de Zap, dans le territoire irakien, où l’armée de M. Erdogan n’a pas le droit d’agir. Cette dernière semaine, 17 partisans kurdes liés au PKK (Partîya Karkeran Kurdîstanê, le Parti des Travailleurs du Kurdistan créé par Abdullah Öcalan) ont été tués.

    La chose la plus grave, c’est que l’attaque a été effectué avec des bombes chimiques fournies à la Turquie par l’OTAN et produites dans l’Union Européenne avec la complicité silencieuse de tous les Etats d’Europe.

    Le ministre de la défense turque Hulusi Akar a avoué l’utilisation des armes chimiques dénoncées par le bureau politique du PKK.

    Pourtant, à cause des évidentes pressions politiques, étant la Turquie un Etat membre de l’OTAN et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), la communauté internationale est en fait étouffée et ne peut pas dénoncer le crimes de guerre de l’armée d’Erdogan.

    Après avoir utilisé les milices kurdes syriennes dans la bataille contre Daesh, maintenant l’OTAN garde le silence face au génocide des ses ex alliés kurde mis en place per son allié turque. Nous demandons à l’OIAC d’enquêter sur les armes chimiques employées en Irak, comme elle a déjà fait en Syrie (qui n’est pas un Etat membre de l’OTAN).

    Nous demandons à la République française et à tout les pays européens et occidentaux d’écouter l’appel du peuple kurde et d’agir pour condamner la Turquie pour ses crimes de guerre. Nous appelons les médias français et internationaux mettre fin au silence qui étouffe le débat sur la situation kurde.